La carotte viendrait, selon les sources, d’Asie Mineure ou serait originaire de la Gaule romaine. Pline, dans son Histoire naturelle, évoque la « Pastinaca gallica », sans s’appesantir sur ce légume ligneux, à la peau coriace et à l’odeur âcre, qui pousse à l’état sauvage dans tout le bassin méditerranéen.
Aux temps anciens, il devait avoir une couleur blanchâtre. Il serait, selon la légende, devenu rouge du sang répandu par une jeune martyre, Marie, poignardée par des antéchrists alors qu’elle épluchait… des carottes dans sa cuisine. Il faut attendre la Renaissance pour que la carotte acquière ses lettres de popularité et le XIXe siècle pour que, à force de soins, elle revête cette robe rouge orangé qui la rend aussi belle que savoureuse. La courte hâtive, la Nantaise, la demi-longue d’Amsterdam ou de Chantenay, la longue obtuse sans cœur… font aujourd’hui l’objet d’un véritable culte.
Une bonne carotte a une couleur intense, respire la fraîcheur. Ses feuilles ou fanes (quand on les lui laisse) doivent être vigoureuses et vertes. Les carottes primeurs sont délicieuses mais très fragiles. On ne les gardera pas plus de deux jours dans le bac à légume du réfrigérateur. Les carottes de longue garde tiennent une semaine. Évitez de les entreposer dans un sac plastique. Ébouillantées, elles se conservent très bien au congélateur.
Un légume bon pour le teint et le reste
Ce légume des plus populaires a une bonne réputation qui n’est pas usurpée : la carotte régule le transit intestinal, assure un apport en provitamine A prévenant les maladies cardio-vasculaires et l’apparition de certains cancers. On prête enfin au carotène le pouvoir de donner le rose aux joues.